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Au fil des années, CS:GO change et évolue, tout comme sa scène. Ces changements se constatent notamment après les majors qui comportent leurs lots de faits marquants au fil des tournois. Voilà les quatre points importants de ce major.

 

Le major qui aura fait perdre le plus de skin

 

Lors des phases de groupes, de nombreuses surprises, et, surtout, de nombreuses déceptions sont arrivées. La première venant de FaZe, premiers sortants lors de la phase de groupe alors qu'une grande majorité des spectateurs les voyait arriver sur le podium.

Depuis l'arrivée de Nikola "NiKo" Kovač, la première équipe cosmopolite du top enchaîne les secondes places et prend certaines fois la coupe comme lors de la troisième édition des StarLadder i-League StarSeries. Beaucoup voyait donc les joueurs se retrouver au moins en demi-finale du major, et de nombreux pick'em plaçant FaZe comme étant la première équipe à se qualifier ont vu le trophée doré s'échapper.

 

  

La deuxième déception du major se trouve chez les français cette fois-ci. Après avoir remporté la saison 5 des ESL Pro League, l'attente autour de G2 Esports était palpable lors de ce major. Même si l'équipe est allée plus loin que leur compatriote Fabien "kioShiMa" Fiey, l'échec reste bien présent puisque l'excuse concernant l'adaptation ne marche plus après près de cinq mois de jeu ensemble. À voir si l'équipe tiendra les prochains jours sans faire de changements, voir si le top français rentrera dans la ronde irréversible du subtop français.

Pour finir, la dernière déconvenue est moins conséquente que les autres, puisqu'elle concerne SK Gaming. L'équipe qui avait remporté les deux majors de 2016 et engrangé une bonne dynamique de victoires pendant la majorité des LANs de 2016 réussie logiquement à passer la phase de groupes, avant de finalement terminer par un top 8 en deçà malgré un matchup compliqué.

 

Ne jamais sous-estimer une bête blessée

 

Avec une période creuse entre les deux majors, deux équipes ont réussi à atteindre le statut de légende même si peu les voyaient à ce stade de la compétition : fnatic et Virtus.pro.

La (re)formation de fnatic a provoqué la joie de nombreux fans du lineup de 2015/début 2016, cependant les résultats ne sont pas tout à fait au niveau des attentes. Arrivant tout de même à sortir des phases de groupes de la plupart des tournois, de nombreuses personnes ne voyaient fnatic passer les phases de groupes de ce major. Un léger mieux est tout de même considéré, mais le niveau général des équipes a aussi accru et il faudra faire beaucoup mieux pour récupérer un prestige qui était le leur il y a deux ans.

Quant aux polonais de Virtus.pro, après la deuxième place obtenu à l'ELEAGUE Major et la victoire à la Dreamhack Masters Las Vegas, un certain tweet de TaZ semble lui avoir fait prendre un mauvais karma.

 

 

Après ce tweet, l'histoire est simple : les polonais ne passeront plus aucune phase de groupes de tous les gros évènements auxquels ils participeront et, pire encore, ne se qualifieront pas aux phases finales des EPL et des ECS. Un sort identique était ainsi présagé lors du PGL Major, mais le Golden 5 prouvera le contraire en atteignant les demi-finales. Serait-ce encore une preuve que la stabilité inégalée des Virtus.pro leur permet, au moins, de s'en sortir aux moments critiques ? Réponses dans les mois qui suivent.

 

Un premier major ne correspond pas forcément à une sortie prématurée

 

Pour ce major, un quart des équipes présentes participaient à leur premier major : Immortals, Vega Squadron, BIG et Penta Sports. En règle générale, ces équipes échouent lors des phases de groupes, obtenant le statut de challenger mais cette fois-ci deux équipes ont brisé tout les codes.

Tout d'abord BIG, formée depuis janvier 2017, l'équipe arrive à quasiment tous les podiums des tournois à laquelle elle participe. Toutefois, les grosses équipes n'étaient pas présentes dans ces tournois. Pourtant, une fois arrivée au major, les hommes de Fatih "gob b" Dayik marquent le retour de l'allemagne sur la scène internationale en étant la première équipe à se qualifier pour les playoffs. L'équipe n'arrivera pas à aller plus loin, cependant la formation est d'autant plus remarquable puisque celle-ci n'est formée que depuis six mois, bien que composée de joueurs reconnus. Leur performance est néanmoins controversée par l'usage du "Crouch Jump BUG", mais cela ne peut entacher leur performance, l'usage étant un bug connu depuis bien longtemps.

Cette équipe est la preuve parfaite que le prétexte juvénile n'est plus valable passé un certain temps.

 

 Le Crouch Jump Bug expliqué

 

Toujours dans l'ombre de l'équipe sœur SK Gaming, les brésiliens d'Immortals font leur émancipation en atteignant la finale lors de leur premier major. Il semblerait que l'ajout de Vito "kNgV-" Giuseppe fut une bonne pioche de la part de l'équipe si bien que l'officialisation arrivera peu après le major.

 

Les cycles sont terminés

 

En 2015, ou la "Fnatic Era" avec des suédois conquérants qui remportaient quasiment tous les tournois auxquels ils participaient. Puis vint 2016 et la "Luminosity Era" qui deviendra la "SK Era" avec le même cinq. Dorénavant, il s'avérerait que tout aille trop vite dans CS:GO pour qu'une équipe impose une domination aussi longue. Les équipes évoluent considérablement entre deux majors, d'autant plus qu'il y en a maintenant seulement deux par an, rendant le doublé quasi impossible. 

 

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Les résultats de cette année (crédit Liquipedia)

 

En témoigne les majors de 2015 et 2016, mis à part la victoire à Cluj-Napoca par EnVyUs, qui ont été remportés par les mêmes équipes. En 2017, les deux majors ont été remportés par deux équipes différentes, Gambit et Astralis. Généralement, la plupart des gros tournois ont très rarement été remportés par la même équipe, SK faisant exception à la règle avec les ECS S3 et l'ESL One Cologne 2017.